L'éloignement de soi, de sa vie, le vide au dedans qui s'immisce, plus ou moins rapidement, plus ou moins sournoisement... les envies, les plaisirs, la joie, l'espoir... disparaissent... pour ne laisser que ce mal de vivre, ce mal-être... un demain sans raison...
Au fil des jours ou bien un matin, pas forcément différent des autres, vous vous sentez coupé de vos sensations. Ou plus exactement, vous sentez qu'il vous manque quelque chose, mais quoi... les autres vous énervent, vous insupportent, ils sont trop ceci ou pas assez cela... et cette impression que vous ne faites jamais assez bien pour les satisfaire, qu'ils ne relèvent que vos défauts... jusqu'à leur en vouloir de ne pas voir tout ce que vous faites, toutes vos... qualités... mais, vous mêmes, vous en doutez. Ils ont peut être raison... vous leur en voulez, mais pas autant qu'à vous... vous vous sentez minable, inintéressant... pas à la hauteur...
Quelques soient les raisons, le cheminement, vous tombez dans ce que l'on nomme le "burn out", la dépression... dans ce vide de tout, dans cette vie de rien...
Pour les uns, il s'agit d'un épisode de vie d'une courte durée, pour d'autres, cet état va se prolonger, jusqu'à devenir permanent... comme si ils prenaient demeure dans un 'no man's land".
Pour certains, cet état intervient après un événement, triste ou pas, un événement qui peut être anodin mais qui, à ce moment là, ne l'est pas. Le même événement, si il s'était déroulé une semaine plus tôt ou un jour plus tard, n'aurait eu pour ainsi dire aucun effet, mais à ce moment là, il devient un déclencheur de mal-être intérieur.
Pour d'autres, c'est l'accumulation de "petites" choses, qui prennent souvent racines dans l'enfance... jusqu'à ce que la rivière déborde d'un trop plein de dévalorisation, de manque de confiance, de sous-estimation, de se sentir inutile, incapable...
La première étape
est de prendre conscience de ce mal-être, de cette difficulté à vivre. Que ce soit l'entourage qui débusque cet état émotionnel, ou bien la personne elle-même, il est important d'en avoir conscience pour commencer à agir.
C'est la seconde étape
: agir... que de difficulté dans ces quatre lettres. Non pas que la personne ne veut pas, mais elle ne peut pas. Il y a ce quelque chose qui l'empêche de faire. Les uns reportent, procrastinent, pour éviter de se confronter à la réalisation, et souvent à la déception de ne pas avoir le résultat escompté (souvent trop exigeant), les autres s'enferment, s'isolent, d'autres deviennent agressifs, la "meilleure" défense devient l'attaque...
Autre phénomène, la réalité est vu différemment. La perception de la personne souffrant de dépression est troublée, floutée, comme si tout était brouillé. La communication avec l'entourage devient de plus en plus difficile. D'autant qu'il y a cette conscience qu'il faut faire, mais avec cette incapacité à s'y mettre, rien n'est fait. Une impossibilité à vivre, à faire, qui génère culpabilité en plus d'une déception de part et d'autre.
A l'intérieur, c'est comme si les fils avaient été coupés... la ligne suspendue... les informations ne circulent plus... la réception est interrompue... ça bloque, ça bug... deux parties qui se séparent, s'éloignent à l'intérieur d'une seule et même personne.
Comment s'en sortir ?
Reprendre contact avec son corps, avec les sensations physiques du corps... nos moyens les plus sûrs pour prendre conscience de nous mêmes sont nos sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher. La saturation des pensées, la tension interne, les stress, l'anxiété... autant d'éléments qui dérèglent nos perceptions et provoquent la rupture.
Faire baisser le niveau d'angoisse, de stress négatif, le niveau d'exigence vis à vis de soi, de peurs... arriver à couper court à ce cercle vicieux : la peur d'avoir peur.
Favoriser un recentrage de soi et prendre conscience de ces capacités à vivre qui sont présentes, mais coincées, bloquées derrière une porte qu'il faut trouver et ouvrir...
Sortir des attentes pour rentrer dans la réalité du moment présent.
Retrouver la capacité à vivre le présent en pleine conscience : activités manuelles, respiration, promenade en prenant conscience de tout ce qui nous entoure (le chant des oiseaux, le souffle de l'air sur la peau, le talon qui se pose par terre, les mouvements du corps...).
Apprendre à se relaxer et à se détendre pour éviter de se laisser emporté par le stress et l'angoisse auto-alimentés par les pensées.
Accepter qui on est, son passé, ses erreurs et comprendre que ce qui était perçu comme des échecs sont des expériences de vie, pour mieux se connaître.
Et l'entourage ?
Il n'est pas facile de savoir comment se comporter face à un proche qui traverse cet épisode. Les tensions, les déceptions, l'agressivité, l'incompréhension, les espoirs déçus, le raz-le-bol, l'indifférence, le chantage... tout y passe... rester stable pour éviter de perdre pied, et pouvoir être cette bouée à laquelle il est possible de venir s'accrocher.
Bienveillance, absence de jugement, acceptation, accompagnement, compréhension... autant d'attention pour amener la personne à reprendre pied dans sa vie.
L'hypnose est une très bonne approche pour
se reconnecter à SOI, retrouver la perception de ses sensations, de reprendre conscience de
son pouvoir. En séance on réalise un travail vraiment efficace pour sortir du mal-être, du mal de vivre, pour évacuer le stress, pour guérir certaines blessures trop douloureuses, pour retrouver le contact avec le plaisir,
pour redonner vie aux envies...